Juste avant le bonheur – Agnès Ledig

Synopsis:
Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l’attention d’un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l’attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, un nouveau drame survient. Une chaîne de soutien, d’affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l’espoir d’un nouvel amour, ainsi qu’une bonne dose d’intelligence et d’humour peuvent réussir ce miracle. Un conte de fées moderne. L’émotion partagée avec des personnages profondément attachants et les dialogues d’une rare vivacité donnent un livre bourré de grâce, d optimisme et d énergie, qui réconcilie avec la vie!
 
*Drame *Contemporaine
« Un proverbe arabe dit ‘ne baisse pas les bras,
tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle’. »
 
Mon avis:
Un soir, je suis arrivée chez mon cousin et sa copine (non, ne vous inquiétez pas, je ne raconte pas ma vie), et donc sa copine  m’ouvre en pleurant, après avoir eu très peur qu’il soit arrivé quelque chose à quelqu’un, elle m’explique que c’est à cause de ce livre et me montre Juste avant le bonheur de Agnès Ledig. Intriguée par un titre et une auteure que je ne connais pas, je lui demande, sans même avoir lu le synopsis de me le prêter lorsqu’elle l’aura finit. 3 jours plus tard, la voilà chez moi me ramenant le livre, en pariant que je pleurerais moi aussi. Ce sur quoi je lui rétorque que je n’ai que très rarement pleuré en lisant un roman, et encore, c’était une petite larme qui coulait, pas les larmes à n’en plus finir. Que nenni! La prochaine fois, je réflechirais avant de parier que je ne pleurerais pas, parce que oui j’ai pleuré.

Agnès Ledig nous emporte dans le quotidien de Julie, maman de 20 ans, se battant pour offrir un semblant de vie correct à son fils, Lulu. Très vite, on est frappé par la vie difficile de cette jeune maman, on s’attache à elle et à son Lulu. Puis vient le temps des rencontres, surtout celles de Paul et Jérôme. Ils se toisent, s’apprivoisent et malgré une narration omnisciente, on s’attache à tous ces personnages et on retrouve une part de nous en chacun d’eux. On se met à tous les apprécier, comme s’il faisait vraiment partie de notre quotidien. Puis le drame. La difficile reconstruction de chacuns, le sentiment de néant, mais au bout du tunnel l’espoir. Un espoir qui nous transperse de par sa lueur. Et on se met nous aussi à espérer, on aspire à des jours meilleurs pour chacun de nos héros.
Tout ce récit ne serait rien sans la magnifique plume de Agnès Ledig. Ce livre, devient plus qu’un roman, c’est une poésie à lire, pleines de métaphores toutes plus vraies, et plus belles, les unes que les autres. Chaques paragraphes est un pur plaisir à lire, un plaisir simple auquel on s’abandonne sans n’avoir plus aucune notion du temps. Puis par moment on sourit et on pleure aussi. Mais pas la simple petite larme qui trouve difficilement son chemin, non non, les vraies larmes.
S’il y a un drame que vous devez lire dans votre vie (non non je n’exagère pas), c’est celui-ci. C’est une histoire tellement belle, tellement bien écrite, qui nous fait tellement relativiser sur notre histoires et nos tracas, on passe un magnifique moment avec Julie, Lulu, Paul, Jérôme et les autres. Et si j’ai un conseil à vous donner, savourez cette lecture, prenez le temps de lire chacunes des métaphores, de les comprendre. Appréciez ce moment de simplicité et de poésie.
Délicieusement splendide
« Au temps des sorcières, les larmes d’hommes devaient être très recherchées. C’est rare comme la bave de crapaud. Ce qu’elles pouvaient en faire ça, je ne sais pas. Une potion pour rentre plus gentil? Plus humain? Moins avare en émotion? Ou moins poilu?
Sous prétexte de virilité, ils en sont tous à les ravaler en permanence, même dans les pires moments de leur vie. Comme si ça changeait quelque chose Les larmes font pourtant du bien. Lavage de cerveau. Karcher de chagrin. Alors d’où leur vient cette idée saugrenue qu’il ne faut pas pleurer sous prétexte qu’on a des couilles? »
Je pensais que rien ne pourrait détrôner Le faire ou mourir,
mais si… Un gigantesque coup de coeur.
Un sans faute.
 
20/20

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